Sébastien Rogues et son équipage sur Primonial, vainqueurs à domicile
Sébastien Rogues et son équipage sur Primonial, vainqueurs à domicile
Sébastien Rogues et son équipage sur Primonial, vainqueurs à domicile
A 2h10 ce dimanche matin, les Baulois franchissaient en tête la ligne d’arrivée de la grande course de 200 milles devant l’île des Évens, une poignée de secondes devant le deuxième Koesio et le troisième Solidaires en Peloton. Les 10 Ocean Fifty n’ont fait qu’une bouchée de ce parcours offshore initialement prévu sur 24 h : 12 h de course à toute vitesse le long des côtes ligériennes avec un niveau de jeu global qui ne fait que progresser ! Cet Act 2 à Pornichet-La Baule voit donc la victoire de Seb Rogues et ses hommes d’équipage dans leur jardin : la cerise sur le gâteau d’un Act parfaitement réussi et partagé avec un public venu en nombre autour du stade nautique de la baie du Pouliguen.
Six courses dans la baie et un offshore, le programme de l’Act 2 du championnat Ocean Fifty Series 2024 fut dense et intense avec des conditions météo exceptionnelles, voire toniques. Les deux journées d’inshore entre quatre bouées dans la baie ont vu la progression fulgurante, depuis l’Act 1 à Saint-Malo, des 4 équipages nouveaux venus dans la classe : Viabilis Océans, Inter Invest, Upwind By MerConcept et Mon Bonnet Rose. « Nous avons beaucoup progressé depuis Saint-Malo, notamment dans les phases de départ et la fluidité des manœuvres. Les régates sont intenses, le plaisir est omniprésent parce qu’il y a du match non-stop sur chacune des courses » confirme Laurent Bourguès, skipper de Mon Bonnet Rose. Erwan Le Roux (Koesio), grand habitué de l’Ocean Fifty, confie même son étonnement de voir une flotte de plus en plus homogène : « Sur cet Act 2 à Pornichet-La Baule, j’ai été surpris du niveau de chacun dans la maîtrise de son bateau ».
Realites rate le coche, Primonial persiste et signe
Au milieu de la nuit, après une course effrénée, le vent faiblissait à 8 milles de la ligne d’arrivée. Regroupement général ! Realites, en tête de flotte, devait logiquement l’emporter, mais Fabrice Cahierc et ses hommes d’équipage se perdaient dans la nuit noire, offrant sur un plateau la victoire à ses poursuivants, non moins méritants : « Il y a eu beaucoup d‘intensité pour tout le monde. Nous avons eu de la réussite sur la fin, ça nous tombe dessus, on prend ! » souriait à l’arrivée Matthieu Souben, équipier sur Primonial. En une heure, la flotte entière en terminait avec ce grand offshore que Christopher Pratt et ses hommes sur Wind Of Trust – Fondation pour l’Enfance parvenaient à boucler largement dans les temps. Une petite victoire aussi pour les Marseillais ! « C’est une belle réussite d’avoir 10 bateaux avec des écarts qui se resserrent au fil des Acts, chaque équipage dispose d’un sacré potentiel. Cet Act 2 fut sportivement intéressant et on voit que ce format de stadium, ici en baie du Pouliguen, avec du public sur les gradins, convient à la classe Ocean Fifty. Un grand merci à la région Pays de la Loire, aux villes de Pornichet et de La Baule et aux marins locaux qui nous ont bien aidés : Sébastien Rogues, Matthieu Perraut et Fabrice Cahierc. » concluait ce dimanche Emmanuel Versace, l’organisateur de l’événement.
Prochain rendez-vous, et non des moindres : La Route des Terre-Neuvas. L’Act 3 du Championnat des Ocean Fifty partira de Saint-Pierre et Miquelon le 17 août prochain pour une transat express à 3 équipiers, cap sur la baie de Saint-Brieuc et Saint-Quay-Portrieux.
Classement général de l’Act 2 – Pornichet-La Baule
1 – Primonial (S. Rogues) : 88 pts
2 – Koesio (E. Le Roux) : 81 points
3 – Solidaires En Peloton (Th. Vauchel-Camus) : 79 pts
4 – Realites (F.Cahierc) : 71 pts
5 – Le Rire Médecin – Lamotte (L. Berry) : 56 pts
6 – Viabilis Océans (B. Hulin) : 53 pts
7 – Inter Invest (M. Perraut) : 51 pts
8 – Upwind by MerConcept (F. Clapcich) : 38 pts
9 – Mon Bonnet Rose (L. Bourguès) : 38 pts
10 – Wind of Trust – Fondation pour l’Enfance (C. Pratt) : 26 pts
Classement général provisoire après Act 1 et Act 2 : cliquez ici
Les mots des marins
Sébastien Rogues, skipper Primonial
« C’était vraiment un bel offshore ! Tout le monde a été au coude à coude durant toute la course, avec peu d’écart jusqu’à l’arrivée. Nous sommes super contents de cet Act2, cela concrétise quatre jours où nous sommes bien montés en puissance. Ces bateaux sont dingues, ils vont deux fois plus vite que le vent. On avait envie de bien faire ici à Pornichet-La Baule.»
Erwan Le Roux, skipper Koesio
« Ce fut rapide et humide ! Tout a été super vite, nous avons fait des pointes à 33-34 nœuds et il y a eu du match tout le temps, dès le départ. Nous terminons deuxièmes en opportunistes car Realites a raté la ligne d’arrivée. C’est vraiment dommage pour eux, mais c’est la règle. »
Pierre Quiroga, équipier Le Rire Médecin-Lamotte
« C’était vraiment une régate au contact avec les récents et les anciens bateaux. On a fait un super bord de portant, parfois plus rapide que Realites. Il y a eu une intensité de tous les instants, des manœuvres très physiques, des choix tactiques au passage des îles et une arrivée un peu farfelue… On a un goût de trop peu ! Je crois que tout le monde avait envie de continuer à glisser à 30 nœuds le long de superbes paysages ».
Fabrice Cahierc, skipper Realites
« On perd sur une erreur de rentrée de way-point, c’est comme ça. Mais vraiment, on s’est régalé, on s’est battus, on était au taquet tout le temps. Cette place au pied du podium de l’offshore n’est pas méritée ! On a beau le dire mais c’est vrai qu’il ne faut jamais rien lâcher jusqu’à la ligne d’arrivée. C’était un Act réussi. Je trouve que le format ici était parfait avec des régates visibles depuis la terre ».
Tom Laperche, équipier Solidaires En Peloton
« Il y a eu des jolis bords, de belles conditions météo avec un beau passage de l’île d’Yeu et des choix tactiques différents. Au final, tout le monde s’est regroupé dans le vent faible à 8 milles de l’arrivée. A trois sur le bateau, c’était du bonheur de régater sur ce grand offshore. Nous sommes un peu déçus de ne pas gagner comme à Saint-Malo, mais faire 3e avec un niveau de jeu qui monte, ce n’est pas si mal. »
Laurent Bourguès, Mon Bonnet Rose
« Nous nous sommes régalés avec des conditions de vent très variées. Nous avons expérimenté des choses, j’ai appris à mieux régler la dérive au reaching. Nous avons cassé un bout et une écoute juste avant le départ, mais cela ne nous a pas empêché de bien naviguer. Depuis Saint-Malo, nous avons beaucoup progressé. Il faut maintenant tenir le rythme sur la durée, mais ça va venir ! »