24 mai 2024

Les Malouins défendent leur jardin

Les Malouins défendent leur jardin

Les Malouins défendent leur jardin

Ce vendredi 24 mai, les 3 courses du jour ont vu des empoignades de toute beauté. Dans des conditions un peu plus ventées que prévues (7 à 10 nœuds de nord-ouest), Solidaires En Peloton a voulu marquer son territoire : deux victoires et une place de 2 ! Realites remporte la première course du jour et garde ainsi la tête du classement général provisoire devant l’équipage de Thibaut Vauchel-Camus, 2e.  Face à ces deux Malouins, Koesio reste en embuscade en faisant montre d’une grande régularité (3e, 3e et 2e). On notera la montée en puissance d’Inter Invest, 3e de la course 7 et de Mon Bonnet Rose, 4e de la course 6. Ces deux jours d’inshore à 9 trimarans ont fait chauffer les muscles des équipages qui s’attaquent demain à 11h (premier signal d’avertissement) à un grand côtier à 3 équipiers…. A suivre sur la cartographie du site Ocean Fifty Series en home page !

 

En immersion à bord des Ocean Fifty

150 « guests » ont pu embarquer sur les 9 Ocean Fifty entre hier, jeudi 23 mai, et ce vendredi, au cours de la totalité des 7 courses lancées au large de la pointe de la Varde. Une logistique parfaitement huilée a permis aux invités de vivre les régates au plus près des équipages. Florilèges d’impressions à chaud !

Yohann : « C’était incroyable, nous avons été sur Koesio, en plus, il finit troisième de la course. Les sensations sont folles ! C’est impressionnant même avant de monter à bord. Les marins maitrisent à fond, on sent que ce sont des professionnels de la course ».

Laeticia : « C’est impressionnant de les voir communiquer entre eux. Parfois la tension monte, et puis cela devient plus calme. On se déplaçait sous la voile d’avant, on ne voulait pas les perturber. C’était très intense… ».

Stéphane : « La concentration et la coordination que ça demande, c’est fascinant ! Il y a de la vitesse, peu de bruit, les bateaux qui filent. On est à la fois dans l’attention, mais aussi au spectacle. J’étais avec Thibaut Vauchel-Camus, cela s’est joué à rien sur la fin de la course. Il y a des rapprochements entre les bateaux. Tout se joue dans les manœuvres, dans la qualité de la coordination. J’ai vraiment découvert quelque chose de réjouissant ».

Marie : « Je n’étais jamais montée sur un voilier et j’en ai pris plein les mirettes ! Merci à l’organisation. Je me souviendrai longtemps de cette expérience de dingue… »

 

ACT 1 – SAINT MALO, le 24 Mai 2024. OCEAN FIFTY SERIES

Au cœur de la course avec les arbitres

Parce que cela permet d’obtenir un classement rapide après chacune des courses inshore, et donc d’y voir plus clair pour les organisateurs et le grand public, 3 bateaux jury sillonnent le plan d’eau des Ocean Fifty durant les 45 mn que dure le parcours. Thierry Poirey, président du jury, nous a embarqués sur la course 5 à Saint-Malo afin de comprendre le rôle de ces femmes et ces hommes, dont les règles de course n’ont plus aucun secret. Entre les accélérations démoniaques pour suivre les trimarans et la fine observation sur la ligne de départ et au passage des bouées, l’ancien champion du monde de Flying Dutchman et équipier sur la coupe de l’America nous a tout expliqué !

« Nous faisons de l’arbitrage direct pour des raisons de clarté et de résultat rapide. Nous suivons donc les Ocean Fifty sur des semi rigides au plus près. Lorsqu’il y a un conflit entre deux bateaux, c’est-à-dire qu’il y a clairement un « Protest » avec un pavillon ou un appel à la voix parce qu’ils ne sont pas d’accord, il faut que dans les secondes qui suivent, nous soyons capables de dire s’il y a faute ou pas. Si nous estimons qu’il n’y a pas de faute, nous envoyons le pavillon vert. S’il y a faute, nous envoyons le pavillon rouge pour celui qui a enfreint la règle ; il a donc une pénalité. La spécificité sur les Ocean Fifty est que nous, arbitres, avons l’initiative de dire combien de temps le bateau doit s’arrêter. L’idée est que celui qui a enfreint la règle, donc qui a posé un souci à l’autre bateau, répare sa faute. Classiquement, il doit faire un tour, un 360°, mais sur ces bateaux, c’est trop dangereux. Comme sur la Coupe de l’America, l’idée est donc qu’il perdre du terrain jusqu’à ce qu’on l’autorise à repartir. Lorsque la faute est plus grave, autrement dit s’il y a un contact qui a créé une blessure ou un contact physique, un dommage sur le bateau, les équipages ont la possibilité de réclamer et c’est alors une instruction à terre, en mode rapide, à l’issu des courses. Nous arbitrons en direct sur les inshore et les parcours côtiers, mais pas sur les offshore (que sur le départ et la marque de dégagement) qui se déroulent au large. »

 

Les bouées pressenties pour les JO en test sur les inshore à Saint-Malo

Mais que sont ces marques de parcours qui se déplacent toutes seules ? Évolution notable du point de vue du développement durable et du gain de temps pour envoyer des départs de régate, les bouées GiPSY Buoy ont été pensées par Valentina Venturi, régatière dans l’âme : des bouées que l’on appelle géostationnaires ou dynamiques, dotées d’un système de type drone permettant de se déplacer avec un moteur électrique. « Je les commande depuis mon téléphone. Je peux bouger les bouées toutes ensemble, changer le parcours avec l’application. L’idée est de les utiliser ici à Saint-Malo pour le premier Act des Ocean Fifty Series, parce que c’est une zone à fort courant. » explique Valentina. Coques gonflables plus allongées pour parer le courant, 25 kg seulement, capables de se déplacer toutes seules, ces bouées de parcours sont un gain de temps considérable dès qu’il faut remouiller le parcours en cas de changement de direction du vent. Pas étonnant qu’elles aient été choisies pour les Jeux sur le plan d’eau marseillais !

 

ACT 1 – SAINT MALO, le 24 Mai 2024. OCEAN FIFTY SERIES

Équipages en Ocean Fifty : l’heureux melting-pot

Jeux Olympiques, circuit Figaro, Tour Voile, IMOCA, Ultim, régate en IRC, les 50 marins répartis sur les 9 Ocean Fifty viennent de tous les horizons de la voile. Un mélange d’expériences enrichissantes que certains d’entre eux nous racontent.

Philippe Hartz, équipier sur Mon Bonnet Rose
« Je suis engagé dans la Marine chez les commandos depuis 2004 après des années de 420 et de 470 à haut niveau, puis de Tour de France à la Voile. Je rêve depuis longtemps de course au large et en 2020 j’ai demandé à mes chefs une possibilité de me lancer dans cette discipline. Je suis encore soutenu par La Marine Nationale dans cette mission de rayonnement. Je suis sur le circuit Figaro cette année, avec La Solitaire en ligne de mire au mois d’août. Je vise un projet Vendée Globe en 2028 et suis actuellement en recherche de partenaires ! J’ai eu l’opportunité d’embarquer sur cet Act 1 avec Laurent Bourguès sur Mon Bonnet Rose. C’est vraiment génial. Je trouve que cette classe fait les choses avec beaucoup d’intelligence. Le fait de pouvoir embarquer des invités à bord est vraiment un plus pour partager ce que nous vivons. Tout se déroule dans un bel esprit, bravo à la classe et merci à Thibaut (Vauchel-Camus) et Erwan (Le Roux) pour tout ce qu’ils font ! ».

 

ACT 1 – SAINT MALO, le 24 Mai 2024. OCEAN FIFTY SERIES

Tom Laperche, équipier sur Solidaires En Peloton
« J’avais très envie de naviguer sur les grands prix en Ocean Fifty, et puis le grand trimaran SVR Lazartigue est en chantier avec l’objectif de faire le Trophée Jules Verne. Je connais la classe depuis 2009 par mon père qui avait un bateau notamment, et j’avais envie de monter un projet mais les circonstances ont fait qu’après le Figaro j’ai pu faire du grand trimaran. Aujourd’hui, on a eu de belles conditions, c’était vraiment sympa. La flotte se répartit avec des bateaux récents qui ont un petit gap en performance mais les autres jouent les troubles fêtes, s’intercalent car les manches sont courtes. Les inshores, c’est assez complet. Ce sont des parcours avec des départs importants et une exécution des manœuvres primordiale. Je serai sur les côtiers du week-end, je suis content, je trouve que ce sont des bateaux qui sont super pour 3 équipiers. »

 

ACT 1 – SAINT MALO, le 24 Mai 2024. OCEAN FIFTY SERIES

Steven Liorzou et Christian Ponthieu, équipiers sur Keosio
Christian : « Je suis un régatier professionnel, j’embarque sur différents supports. J’adore venir sur ces trimarans, j’ai dit oui tout de suite à Erwan Le Roux quand il m’a appelé pour remplacer Audrey Ogereau. J’aime régater en double et en équipage, j’aime bien les gens !  Je n’ai jamais fait de solo. Je prends un immense plaisir à régater sur ce championnat. »

Steven : « Je suis artisan taxi. J’ai un boulot à côté, je suis revenu sur le bateau suite à un coup de fil d’Erwan et cela fait 5 ans que je navigue en Ocean Fifty avec lui. Je me mets en dispo pour régater sur ce championnat. 9 bateaux cette année, c’est vraiment chouette ! »

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